Un film de Philippe Béziat et Christian LabrandeRéalisation : Philippe Béziat Une production INA/ARTE en collaboration avec FRANCE 2 Créé en 1948 par Gabriel Dussurget, le Festival d’Aix-en-Provence fête cette année ses soixante ans d’existence. Grands témoins de la saga aixoise depuis ses origines, Edmonde Charles-Roux et Gabriel Bacquier esquissent une « archéologie » du Festival, tandis que les nouveaux acteurs, dont son actuel directeur Bernard Foccroulle, le baryton Stéphane Degoût, le compositeur Pascal Dusapin, le metteur en scène Peter Sellars et l’artiste plasticienne Lynette Wallworth rêvent son avenir, qu’ils bâtiront au fil des saisons. Nourri d’archives et d’interviews inédites des témoins de l’histoire du festival et de son actualité récente, le film de Philippe Béziat revient sur les grandes époques de cette manifestation qui a toujours su allier qualité, accessibilité et curiosité : la période Gabriel Dussurget (1948-1972) ; le mandat de Bernard Lefort (1974-1982) ; celui de Louis Erlo (1982-1996) et, pour la période la plus récente, les années Stéphane Lissner (1998-2006) et, enfin, le premier temps du mandat de l’actuel directeur du festival, Bernard Foccroulle.
« Une photographie en noir et blanc représentant la scène d’un spectacle joué en 1948 : « Le premier essai théâtral dans la cour de l’archevêché pour Cosi fan tutte… À l’époque, c’était une véritable révolution », signale Edmonde Charles-Roux, présiden te d’honneur du Festival d’Aix-en-Provence, qui célèbre son soixantième anniversaire cette année*. L’ancienne rédactrice en chef de Vogue est l’un des témoins du documentaire de Philippe Béziat et Christian Labrande : « Passions d’opéras, soixante ans d’art lyrique à Aix-en-Provence ». Mélomanes, les deux journalistes offrent une rétrospective de la prestigieuse manifestation à travers un documentaire fort riche, mais qu’on aurait souhaité plus long. Les intervenants, interprètes, metteurs en scène ou compositeurs, reviennent sur l’évolution du festival international créé par Gabriel Dussurget, soutenu par Lily Pastré, la comtesse mécène. « Nous avons pris le parti de faire parler les gens, nous ne sommes pas exhaustifs comme Pierre Jourdan qui avait réalisé une série très complète pour les 40 ans de ce rendez-vous lyrique, explique Philippe Béziat. Les personnalités qui témoignent reflètent les goûts d’aujourd’hui, mais les directeurs qui se sont succédé ont revendiqué l’héritage de Gabriel Dussurget. À raison, car il était très moderne, avant-gardiste et a ouvert la scène à de nouveaux talents, notamment des plasticiens. Ce passionné souhaitait « donner envie ». C’est réussi, d’autant qu’Arte diffusera dans la foulée, en léger différé, Belshazzar, l’opéra oratorio de Haendel, mis en scène par Christof Nel. Philippe Béziat ne quitte pas l’univers de la musique. Il est en train d’achever un film sur la création de Pelleas et Mélisande par Olivier Py à Moscou en 2007 le film vient d’être sélectionné au Festival international du film de Locarno et, pour France 2 cette fois, un numéro de « La boîte à musique » de Jean-François Zygel. » Nathalie Simon, LE FIGARO
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